Le détour


En allumant sa cigarette, elle s'est mise à penser aux carences des pronoms personnels anglais. Dans le you de cet homme, elle entendait un "tu" 




alors que la femme qui l'avait accueillie à la Tourist Information lui avait, par la façon dont elle avait prononcé son you, plutôt dit "vous". A chacun de ressentir comment on s'adressait à lui.




gerbrand Bakker Le Détour Un livre sur la solitude, que dire de plus ? Il y a les livres qui passent et ceux qui laissent des traces. A quoi cela tient ? Une écriture sensible qui m'évoque la poésie de Hammershøi, le peintre du silence. Le désarroi d'un mari trompé, la liberté d'une femme désespérée.