Anna Valenn aime les +1ers romans |
One night we were sitting and talking, and she told me, "I've never kissed a boy before."
" This sounds like the beginning of a question."
She chuckled. "Is that weird or what?"
"It's not that weird," I said.
"Why?"
She nodded, but then a wicked little smile crept onto her lips.
"Yeah. Well, that's not why I've been waiting. It'd be nice if I was waiting for that, but I've been waiting because I have to. I ain't got a lot of options."
I wanted to lean over and kiss her then, of course, but I thought, wait.
"You'll do lots of kissing before you're done," I said. "The Lord shall provide."
She laughed and blushed and looked at her hands. When she looked back up at me, the space between us hung with the weight of what we weren't saying yet.
Finally, I broke it with a joke. We moved on to something else, but when she left that night she gave me a long hug. Then she stared at me for a while.
"You'll think I'll get to do some kissing?" she asked finally.
"I guarantee it," I said.
Jake Hinkson, Hell on Church Street L'enfer de Church Street, trad. Sophie Aslanides pour les éd. Gallmeister, également en format poche TOTEM - Mené à un rythme d'enfer et d'un humour qui dégomme, politiquement ou plutôt religieusement assez incorrect, un roman noir pour une nuit blanche.
Elle rit et rougit ; regarda ses mains. Lorsqu’elle leva les yeux vers moi à nouveau, l’espace qui nous séparait était lourd de tout ce que nous ne disions pas encore.
— Je te le garantis, répondis-je.
Un soir, alors que nous étions assis, en train de parler, elle me dit :
— Je n’ai jamais embrassé un garçon.
— On dirait qu’une question va suivre…
Elle gloussa.
— C’est bizarre, ou pas ?
— Ce n’est pas si bizarre, dis-je.
— Pourquoi ?
— Je pense que Dieu veut que nous attendions jusqu’à trouver la bonne personne. Celle qu’il a prévue pour nous.
Elle hocha la tête, et un petit sourire malicieux se dessina sur ses lèvres.
— Ouais. Enfin, ce n’est pas pour ça que j’ai attendu si longtemps, vous savez. Ce serait chouette si c’était le cas, mais j’attends parce que je suis obligée. Je n’ai pas beaucoup d’autres choix.
J’eus très envie de me pencher et de l’embrasser sur-le-champ, bien entendu, mais je me dis : Attends.
— Tu embrasseras beaucoup avant longtemps, dis-je. Le Seigneur y veillera.
Finalement, je rompis le silence avec une plaisanterie.
Nous passâmes à un autre sujet. Mais lorsqu’elle partit, ce soir-là, elle me serra contre elle plus longtemps que les autres fois. Puis elle me regarda longuement.
— Vous pensez qu’un jour j’aurais droit à des baisers ? demanda-t-elle.