Anna Valenn, Le Blog |
Hé c'est quel pays où la pluie ne s'arrête jamais ? Ah, je vais aller m'enjailler dans la nourriture.
Je suis démoralisé, même. Si j'avais au moins quelqu'un dans ma vie...
Sale pédale !
Prends ça !
Lâchez-moi, au secours !
Prends-lui son fric !
!
Mais vous, là, y a quoi ?
Dégage, toi, sinon on te casse en deux.
Ouille ! A moi !
Essayez pour voir bande de ténias. Si vous êtes de vrais garçons, là, venez me voir, je vais tous vous djaaaaaaaa
Grand-père sorcier, viens à moi !
Mes ancêtres, retenez-moi, je vais les tuer, walaï !
grâce à moi-même et au découragement qui n'est pas ivoirien |
Viens, on se casse !
Vagabonds, chiffonniers, voleurs ! Restez ici, je vais finir avec vous, au nom d'Innocent !
Aie, ils m'ont massacré les salauds.
Mon ami, tu peux te lever ? Tu saignes,... Quelle bande de lâches, deux contre un. Allez, prends ton courage à deux mains.
Ah merci, sans toi, ils me tuaient.
Mais tu leur as fait quoi ? Tu leur dois de l'argent ?
Non, ils détestent les gays.
Mais comment on peut frapper quelqu'un juste parce qu'il est content ?! Ce pays-là est bizarre, dêh !
?
Quand y a musique ils sont fâchés, quand on est joyeux, on est frappé, quand on est frappé, ils ne font rien !
On ne doit pas parler de la même chose...
Chez moi, là, tu cries "au secours", il y a trente personnes qui viennent t'aider. Si c'est voleur on le poursuit jusqu'à lui-même il court pour aller voir policier.
Tu n'es pas d'ici, toi.
Ça se voit, non ? Je viens du soleil.
AYA DE YOPOUGON - Volume 4, scénario : Marguerite Abouet & dessin : Clément Oubrerie, publié chez Gallimard BD - C'est Yopougon, quartier d'Abidjan, comme si on y était, mais aussi Paris dans la peau d'un Yopougonais venu se chercher. Un feuilleton qui ensoleille le nom de l'Afrique !