Anna Valenn, Le Blog |
- C'était une fille de forte conviction, inébranlable dans ses décisions.
- Avait-elle peur de Kazu, ce dévoyé avec qui tout le monde avait tant de mal ?
- Pas du tout. Une fois, je l'ai vue réprimander Kazu en train d'arracher un cahier à un élève. Elle lui a repris le cahier en criant : "Honte à toi !" Kazu a reculé. Si l'on avait cherché des points faibles chez Akitsu, on en aurait trouvé comme chez n'importe qui. Mais contrairement à moi, elle n'aurait pas toléré l'ijime.
A la fin de l'entretien, le visage de Jirô était beaucoup plus détendu qu'au début. Je lui ai demandé s'il connaissait l'histoire des usubaki-tonbo. Il a dit "Non." Je lui ai raconté ce que j'avais appris de mon père. Il s'est écrié : "Incroyable ! D'aussi petits insectes. Où trouvent-ils toute cette énergie ? Je voudrais en avoir autant."
Tonbo, Aki Shimazaki, 3ème volet de la pentalogie AU COEUR DU YAMATO publié chez Léméac/Actes Sud ; en format poche Babel. - Les Aki Shimazaki, on en lit un, on les lit tous, on les lit, on les relit, on les prête, on les offre à ceux qu'on aime.
Ici est exploré le traumatisme du suicide d'un parent et le thème de l'ijime, brimades action de persécuter, harcèlement, et rapports entre tourmenteur et victime.
Mon père avait noté que l'empereur Jinmu dit en contemplant son pays Yamato du sommet d'une montagne : "Akizu no toname no gotoku ni aru kana." C'est-à-dire : "La forme du pays ressemble à un accouplement de libellules." Akizu ou Akizu-shima, l'ancien mot pour tonbo qui veut aussi dire Yamato, Japon. On l'appelle également Akitsu depuis l'époque du Heian.