lettres à nour

Zoom Zoom, Polo & Pan

Anna Valenn, Le Blog
[Postface - extrait] En arabe, «Nour» désigne la lumière lunaire, celle qui, blanche au milieu de la nuit, permet de circuler dans l'obscurité et de trouver son chemin. Quand j'ai choisi ce prénom pour la jeune fille qui est au coeur de ce roman épistolaire, je n'imaginais pas alors à quel point il serait à la hauteur de sa signification. Car Lettre à Nour, au gré des lieux où il a voyagé, a beaucoup ému, questionné, bousculé, mis en colère parfois, des jeunes, des moins jeunes, des responsables politiques, des détenus, des étudiants, des artistes, des parents... Mais surtout, il a ouvert un espace de dialogue insoupçonné : un lieu pour parler, confier ses craintes et ses inquiétudes, proposer des solutions et des actions, se confronter et s'écouter. Et surtout, se retrouver. 


Lettres à Nour, Rachid Benzine aux Éditions du Seuil et en format poche Points - Roman épistolaire, échanges de lettres entre un père universitaire et Nour, sa fille unique de vingt ans partie (dont ne sait où) à Falloujah épouser le djihad. Un court texte courageux, argumenté, et honnête.

Ce texte a été lu sur scène par Eric Cantona.


[Avant-propos - extrait] Depuis des mois, je suis pris d'assaut par une question : «Pourquoi de jeunes hommes et de jeunes femmes, nés dans mon pays, issus de ma culture, dont les appartenances semblent recouvrir les miennes, décident-ils de partir dans un pays en guerre, et pour certains de tuer au nom d'un dieu qui est aussi le mien ?»